Alors, comment as-tu atterris à auckland ? J'ai emménagé dans cette ville pour ma carrière, mais aussi après une rupture douloureuse d'avec mon ex petit ami. Ton appartement de rêve, il ressemble à quoi ? Mon appartement de rêve ? Ce serait une grande villa avec piscine et jardin, puis avec une cuisine américaine, de grandes pièces à vivre et pleins de chambres pour recevoir tout mes amis quand j'en ai envie. Si tu voulais changer quelque chose sur toi, ce serait quoi ? Rien, je suis très bien comme je suis. T'es à auckland pour travailler ou étudier ? Dans quel domaine ? Pour travailler, dans le domaine de la mode. Ton plus beau souvenir ? Le jour où j'ai vendu ma première création. Tu possèdes des secrets ? Oui, comme tout le monde je pense. C'est quoi ton rêve ? Rencontrer l'amour à nouveau et fonder ma propre famille.

CHAPITRE I - Un peu de mon enfance...

« Papa, pourquoi mamie elle est morte ? Je ne voulais pas qu'elle meurt moi. » Voilà ce que j'ai dis à mon père, lorsque j'étais âgée de sept ans, après qu'il m'ait apprit que ma mamie ne se réveillerait plus jamais. Atteinte d'un cancer généralisé, elle n'avait aucune chance de s'en sortir et bien qu'ils aient espéré pendant des mois, papa et maman avaient été forcé d'admettre que mamie ne s'en sortirait pas. Le visage grave, les yeux embués de larmes, papa se tourna face à moi après avoir entendu ma question et m'ouvrit les bras, me faisant signe de venir m'asseoir sur ses genoux. Passant ensuite une main dans mes cheveux, il me dit « Tu sais ma puce, mamie était très malade et maintenant, qu'importe l'endroit où elle se trouve, elle est beaucoup mieux qu'ici, dans cet hôpital, entrain de souffrir. » Mais si elle n'était plus là, pourquoi son corps était-il toujours allongé dans son lit, lui ? Et d'ailleurs elle était parti où ? A cinq ans, tout le monde sait qu'un enfant est très curieux non ? Et c'est donc pour satisfaire ma curiosité que j'ai repris la parole « Mais tu dis qu'elle est parti quelque part, pourtant elle est là, dans son lit. Alors pourquoi on ne peut pas la réveiller ? Pourquoi elle ne veut plus ouvrir les yeux ? » Difficile pour une enfant de cinq ans de comprendre ce qu'est la mort, d'autant plus quand on a toujours été protégé des épreuves difficiles de la vie. Voyant des larmes couler sur les joues de papa, après qu'il ait entendu ma question, je soupirai doucement et tout en essuyant celles-ci, je repris « Papa... J'aime pas quand tu pleures. J'aime pas quand tu pleures parce que ça me rend triste et mamie, elle n'aime pas quand on est triste. » Esquissant alors un léger sourire, mon père me dit-alors « C'est vrai ma princesse, tu as raison. Tu sais, si elle n'ouvre plus les yeux, c'est parce que son âme, la partie de nous qui va au paradis, n'est plus ici, elle est déjà montée là haut. Tu te rappelles on te l'avait expliqué avec maman, quand on t'as apprit que mamie était malade. » « Oui, oui je m'en souviens. Alors, si elle est là-haut, elle peut nous voir ? Et peut-être même qu'elle nous surveille. Elle doit être devenue un ange magnifique tu ne crois pas ? En tout cas, mamie, ce sera mon ange gardien à moi. » Depuis ce jour, je n'ai jamais oublié ma grand-mère et j'ai su que même morte, je pouvais compter sur elle, pour me sortir de toutes les situations difficiles dans lesquelles je me trouverai. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais persuadée que mamie était toujours près de nous.

CHAPITRE II - Un peu de mon adolescence...

Huit ans plus tard, j'avais grandi et qui dit grandir, dit faire part de moins de naïveté. Je savais très bien que mamie était quelque part au ciel, mais pourtant même si je disais à tout le monde que je ne croyais pas qu'elle était toujours parmi nous, j'y croyais encore au fond moi. Peut-être que penser qu'elle était encore là, me rassurait. Depuis le départ de maman, deux ans après la mort de ma grand-mère, je n'avais plus jamais revu mon père sourire une seule fois. Maman nous avais abandonné tous les deux parce qu'elle n'aimait plus papa et parce qu'elle ne se sentait pas capable de m'élever. Je lui en ai toujours voulu de ce départ et de son non-retour, mais la haïr ne ferait que de lui donner de l'importance et ça il en était hors de question. Cette femme avait cessé d'être ma mère, le jour où elle avait quitté mon père en pleine nuit. Oh bien sûr papa ne m'a pas avoué la vérité de suite, il a attendu que j'atteigne mes quinze ans pour me donner une lettre de ma mère. N'ayant lu que le début, j'ai ensuite déchiré celle-ci, avant de la jeter à la poubelle et dire à mon père « Je m'en fiche de ce qu'elle peut me dire dans cette lettre, elle m'a abandonné, moi sa propre fille et toi son mari pour je ne sais quelle raison et elle espère que je lui pardonne, rien que parce qu'elle m'a écrit une lettre ? » Tournant ensuite le dos à mon père, j'avais ouvert son cadeau et alors même que je m'émerveillais devant ce dernier, mon père prit à son tour la parole « Ma chérie... Je sais que tu en veux à ta maman d'être partie sans rien dire, je comprend que tu sois fâchée, mais si tu avais lu cette lettre tu aurais sans doute compris plus de choses. » Me retournant alors face à lui, je lui répondis « Compris quoi ? Qu'elle ne nous aimait plus assez pour rester vivre avec nous ? Non, désolée, mais ça je ne pourrai jamais le comprendre tu vois ! » « Sat', ta mère n'est pas parti parce qu'elle ne nous aimais plus, non... En réalité, si elle a quitté la maison quand tu avais neuf ans, c'est parce que tout comme mamie, elle est tombée malade. Elle ne voulait pas que tu souffres autant que tu avais souffert après la mort de ta grand-mère et c'est pourquoi elle a tout fait pour que tu la déteste jusqu'à aujourd'hui. » Laissant alors tomber l'Iphone que j'avais dans les mains après avoir apprit la maladie de ma mère, ainsi que sa mort, je m'emportai violemment contre mon père « Comment ?! Comment tu as pu me mentir à ce point ? Je... J'avais confiance en toi et toi, tu m'as menti en me faisant croire que maman ne nous aimais plus et qu'elle était parti pour vivre sa vie ailleurs. Oui, oui j'aurai souffert d'apprendre que tout comme mamie elle était malade et elle allait mourir mais plutôt que de la détester, j'aurai pu passer le restant de ses jours avec elle et profiter de ma mère ! Tu... Tu avais pas le droit de m'enlever ça... Tu n'avais pas le droit de me voler mes derniers moment avec ma mère ! Je te déteste ! Et je déteste ce cadeau ! » Dis-je avant de piétiner celui-ci et courir m'enfermer à clé dans ma chambre pour pleurer toutes les larmes de mon corps. Comment avait-il pu me regarder grandir un peu plus chaque jours, sans jamais me dire que si maman était parti c'était parce qu'elle avait un cancer et non pas parce qu'elle ne nous aimait plus ? A cet instant précis, j'en voulais à mon père de m'avoir menti, à ma mère de n'avoir rien dit, mais surtout je m'en voulais à moi-même d'avoir autant détesté ma mère toutes ces années passées.

CHAPITRE III - Un peu de ma vie d'aujourd'hui...

« Allo papa ? C'est Satyne. Je t'appelais juste pour te dire que j'étais bien arrivée à Auckland. - Le voyage s'est bien passé ? - Oui très bien. - Ah ben je suis rassuré alors. Je pense que tu vas aller te coucher maintenant non ? - Oh que oui, je suis exténuée et en plus demain matin je dois me lever tôt pour aller à la boutique et tout mettre en place. - D'accord ben écoute je t'embrasse bien fort et je te rappelle dans la semaine, quand tu seras bien installée. Bisous ma fille. - Bisous papa, bonne nuit. » Raccrochant ensuite, je pris le premier taxi qui se présentait à moi, direction l'hôtel dans lequel j'avais réservé une chambre. Puis une fois arrivée à celui-ci, je suivi le groom jusqu'à ma suite et m'installai tranquillement à l'intérieur de celle-ci, avant de donner un pourboire généreux à ce dernier. Ensuite, direction la douche et hop, dodo. Le lendemain matin, mon réveil sonna à sept heures précises. Cherchant ce dernier avec un peu de difficultés, je parvins finalement à l'éteindre deux minutes plus tard. Allez hop debout ! Pas question de trainer au lit, sinon je n'aurai pas le temps de m'occuper de la boutique et surtout de tout mettre en place. Ainsi, une fois après avoir posé un pied au sol, puis l'autre, je tirai en grand la couette du lit, j'ouvris les fenêtre et les volets en grand et m’empressai d'aller chercher mes fringues dans ma valise. Après cela, direction la douche, une nouvelle fois. Trois quart d'heures plus tard, j'étais fin prête pour aller prendre mon petit déjeuner dans le restaurant de l'hôtel et aller ensuite à ma boutique, qui se trouvait en plein centre ville. underco' }